Mon premier jour de formation

Le résultat d’une année de recherches, documentation, démarches administratives et autres est devant moi. Nous sommes le 5 janvier 2009 et je suis sur une chaise face à un tableau noir, ma seule fonction durant toute cette année 2009 étant d’écouter, de réviser et d’être évalué.

Pour cette première journée, cafés, anciens élèves et présentation de l’environnement de l’IUT et de la formation ont été le menu de la première demie journée. La seconde, on est rentré dans le vif du sujet.

Ce que j’en retiens :

  • 60/70% de professeurs qui sont de réels pro du secteur.
  • Un partenariat avec de grandes sociétés (SNCF, L’ARMEE,..).
  • Enormément de travail en perspective.
  • Une formation amplement reconnue chez les professionnels.

Souhaitez moi donc bonne chance.

Oui, je sais, la chance n’a rien à voir, il faut bosser !

Lettre de motivation

Des conseils pour cette lettre :

  • Résumez votre parcours scolaire et professionnel de façon à montrer que vous avez un besoin vital de formation pour assurer votre projet professionnel.
  • Montrez ta motivation en leur disant que vous avez fait un travail d’investigation sur comment se porte le secteur, les débouchés et comment vous vous voyez dans le futur.
  • En exemple de vos recherches, citez leur fait que vous avez assisté à une réunion FONGECIF, les éventuels contacts que vous avez eus et les enquêtes sur le secteur.
  • Prouvez leur que cette formation est appropriée à votre projet professionnel.
  • Dites leur que vous ne pouvez supporter le coût total de la formation mais que vous pouvez faire un sacrifice afin de bénéficier de cette formation (c’est très apprécié par la commission paritaire qui se réuni pour décider de votre sort).

 A ne surtout pas oublier : le but du jeu pour le FONGECIF, c’est de se dire que VOUS AVEZ UN PROJET EN BETON ARME.

Voici un exemple de lettre de motivation, la mienne, pour illustrer cette méthode :

Madame, Monsieur,

De formation littéraire, j’ai suivi un DEUG Langues Etrangères Appliquées au commerce international auquel j’ai échoué faute de motivation. Ce dernier était lié à un manque d’information par rapport au programme et au fait que je ne savais pas ce que je voulais devenir.

J’ai donc intégré le monde du travail, un baccalauréat en poche et ai exercé de multiples « petits boulots » : vendeur, téléopérateur, manutentionnaire,… J’ai apprécié développer des aptitudes relationnelles et commerciales mais malheureusement de manière limitée.

Un second échec dans mon parcours a été ma formation de Technicien de Commercialisation de Produits Touristiques. J’ai pourtant réussi à avoir un poste de commercial. Néanmoins le 11 septembre a stoppé ma carrière dans cette voie, le monde du tourisme à cette époque n’étant plus propice à l’emploi.

Par la force des évènements et par nécessité d’argent, j’ai rejoint Mondial Assistance avec un double profil, téléopérateur et chargé d’assistance. Cette expérience a été très enrichissante car j’ai pu développer de nouvelles compétences. En effet, j’ai participé à la formation, au management, à la promotion d’une activité et à l’international.

A l’heure actuelle, je peux affirmer que j’ai fait le tour de mon poste et même au-delà.

Aussi la maîtrise de mon activité et les possibilités d’évolution inexistantes ou inintéressantes ont fait émerger l’idée de bénéficier d’un Congé individuel de Formation.

J’ai donc mené une réflexion sur mon parcours scolaire et professionnel, sur ma personnalité et mes envies.

Ce qui m’a amené à rechercher un secteur en pleine croissance, porté sur l’international, où l’on travaille dans l’urgence (ce que j’apprécie dans l’assistance), en constante évolution (étant donné mon besoin d’apprendre) et à caractère commercial.

J’ai présenté mes envies à un conseiller d’orientation qui m’a de suite guidé vers les métiers de la logistique et du transport.

C’est à ce moment précis que mon projet de reconversion est né.

S’en est suivi un travail sur plusieurs mois.

J’ai listé les formations envisageables en continue et lu leurs programmes (référentiels des BTS Transport et DUT Gestion de la Logistique et des Transports, programmes des titres de Technicien Supérieure du Transport et de la Logistique et Technicien Supérieure en Méthodes et Exploitations Logistiques).

J’ai recueilli, sur Internet, des témoignages d’étudiants ayant suivi ces formations pour connaître leurs débouchés.

Et j’ai rencontré quelques professionnels du secteur pour échanger au niveau de ce qui est recherché par l’entreprise.

Mon choix s’est donc porté sur le DUT GLT qui réuni toutes mes attentes et me permettra de mener à bien mon projet professionnel.

En effet, ce diplôme de niveau III a autant de débouchés dans la logistique que dans le transport. Ce qui a l’avantage non négligeable de multiplier les chances de trouver un emploi.

De plus, les diverses enquêtes sur cette formation démontrent que les professionnels sont sensibles au programme et que les titulaires du diplôme peuvent accéder pour une grande majorité à des postes de niveau cadre.

J’apprécie également la prise en compte de la chaîne logistique (supply chain) qui donne une meilleure appréhension du secteur Transport Logistique indissociable.

L’international a une place prépondérante dans ce dernier, les flux de marchandises dépassant les frontières : je pourrais, par le biais du DUT GLT, travailler dans un service à vocation international.

En ce qui concerne mes aspirations post-formation, je souhaiterais exercer des fonctions de type commissionnaire de transport, affréteur ou transitaire.

Ces métiers se révèlent être très passionnants, l’objectif étant de choisir la solution la plus adaptée et la plus moins chère tout en prenant en compte les contraintes juridiques et économiques.

Apporter une solution dans l’urgence est une constante dans ces métiers où l’imprévu fait partie du quotidien : un stimulant non négligeable pour une personne débordante d’énergie comme moi.

Je suis conscient qu’un programme de 2 ans sur un 1 an va être une entreprise ardue et que cela va nécessiter une implication très forte de ma part.

Les perspectives d’embauche étant plus qu’intéressantes à l’obtention du diplôme, je suis prêt à relever ce challenge et le réussir.

Pour procéder à cette reconversion, il m’est indispensable de recourir à une aide financière, ne pouvant supporter les frais totaux de la formation et un non maintien de mon salaire.

C’est pourquoi, je sollicite de votre part l’acceptation du financement total de la formation sous réserve de l’acceptation par l’organisme.

Je vous remercie par avance de l’attention toute particulière que vous porterez à cette lettre et vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, mes respectueuses salutations.

Conseils pour réussir son dossier C.I.F

Après s’être assuré d’être bien éligible à l’obtention d’un CIF (voir Textes de loi), voici les étapes à respecter pour éviter de perdre du temps et quelques conseils pour optimiser vos chances d’acceptation au FONGECIF.

  1. Chercher les organismes de formations et s’y inscrire et passer les éventuels tests. Un conseil: inscrivez vous à plusieurs organismes, on ne sait jamais.
  2.  Retirer le dossier FONGECIF et assister à une de leur réunion (je vous expliquerai plus bas pourquoi!!!).
  3. Des que vous aurez déterminé l’organisme de formation préféré, vous leur faites remplir la partie “organisme de formation” du dossier.
  4. Vous enverrez en A/R une autorisation d’absence (il doit y figurer la période de formation, l’organisme concerné, l’intitulé et les mention “sous réserve de l’acceptation de l’organisme et du financement FONGECIF”) _ Ceci est à faire maximum 4 mois avant le début de la formation, l’employeur se devant de rendre sa décision dans un délai d’un mois. Faîtes cette démarche le plus tôt possible, cela permettra de constituer rapidement votre dossier CIF.
  5. Dès réception de l’accord de l’entreprise, vous leur faites remplir la partie “employeur” du dossier.
  6. A ce moment là, il reste à remplir votre partie du dossier et la fameuse lettre de motivation.
  7. Faites des recherches sur le marché de l’emploi (regardez sur Internet le(s) en quêtes liées aux métiers envisagés).
  8. Rencontrez des professionnels du domaine et gardez leurs noms.
  9. Faites votre lettre de motivation : ce qui sera déterminant pour l’accord du FONGECIF !!!
  10. Reste à déposer votre dossier dûment complété (12 mois fiche de paie et diplômes obtenus) impérativement 3 mois avant la formation (rends le plus tôt car c’est très apprécié et cela montre ta réelle implication et évites que le FONGECIF considères ton dossier comme “à la sauvette”).

Faîtes vraiment les choses dans cet ordre, ça vous permettra de ne pas trop vous prendre la tête et de ne surtout pas perdre de temps.

Le plus lourd, ce sera la lettre de motivation, vous devez être convaincante. Au fait, pas besoin qu’elle soit manuscrite.

Aussitôt le dossier rendu, le FONGECIF vous enverra un courrier dans lequel vous aurez un identifiant et un mot de passe vous donnant accès à l’avancement de votre dossier (la base de financement de la formation, le pourcentage de maintien de salaire et la date de commission y apparaîtront).

Vous pourrez, si votre dossier est accepté, demander la prise en charge de l’éventuel restant du coût de la formation (non financé par le FONGECIF) par l’entreprise dont vous êtes le salarié. Cette demande se fera par lettre et la requête sera étudiée par une commission (donc motivez, chers lecteurs la réelle nécessité d’avoir cette prise en charge).

Pour ma part, j’ai fait l’inventaire de toutes les dépenses supplémentaires générées par le suivi de la formation.

D’autre part, certains de vos avantages au sein de l’entreprise peuvent être interrompus, rapprochez vous de votre DRH pour ne pas être surpris au cours de la période de formation.

Des statistiques: 65% des dossiers sont acceptés, donc 2 sur 3 : budget serré oblige !!!!

La priorité est donnée aux plus de 40 ans et aux personnes ayant un faible niveau d’études (BEP, BAC) et aux créations d’entreprise.

Que de bonnes nouvelles !!!

Nous sommes le 3 décembre et j’appelle la secrétaire à la formation continue pour la millième fois depuis mes doutes concernant l’ouverture de la classe. Je m’apprête à lui poser la question après les cordialités de base et, cette fois-ci, elle me coupe dans mon élan et m’annonce la nouvelle que j’attendais plus d’un mois : « le responsable de la formation a finalement annoncé l’ouverture de la classe ». Ouf, c’est fait.

Quel fut ma surprise lorsque j’ai reçu le 24 décembre en guise de cadeau de noël une prise en charge du coût restant de la formation par m société et une prise en charge partielle du dépassement de zones RATP par le FONGECIF.

Séance n° 6

L’objet de ce nouveau face à face était le retour sur le devoir « compétences ».

A nouveau, nous avons eu plusieurs échanges pour comprendre mutuellement mes choix et leurs sens.

Après avoir fait le tour du devoir, la consultante m’a expliqué la notion de savoir être qui pouvait ou non apporter un savoir faire. En gros, nous avons tous des qualités professionnelles qui peuvent développer des compétences utiles dans le monde professionnel.

Nous avons ensuite dessiné un profil (encore un autre) en forme de pyramide déterminant une base prédominante de compétences et plusieurs antennes s’y rattachant.

Ce qui m’a permis, à la fin de notre entretien, de prendre conscience de ce que je peux apporter à une entreprise, de mes points forts et de ce dont j’ai la possibilité de développer.

Pour conclure ces 2 heures, ma consultante m’a demandé de remettre au goût du jour mon CV afin qu’il colle à mes nouvelles aspirations. Un autre devoir m’a été remis toujours sur le thème des compétences.

Séance n° 5

Ce jour, nous avons analysé mon devoir pour déterminer d’un profil professionnel.

Le but de ce devoir, savoir ce que l’on recherche en milieu professionnel et surtout connaître ses priorités pour mieux cibler ses candidatures ou pour poser les questions appropriées lors d’un entretien de recrutement.

En ce qui me concerne, je suis …….

Nous avons ensuite basculé sur la recherche de fiches ROM (fiches ANPE qui regroupe la majorité des postes dans l’ensemble des secteurs d’activité) liées à mon métier actuel et les métiers envisagés afin de voir si des compétences sont transversales.

La tâche peut être difficile dés lors qu’un métier est nouveau. La fiche « chargé d’assistance » étant absente, nous nous sommes rabattus sur la fiche de téléopérateur.

Deux devoirs en perspectives pour ne pas changer.

Le « j’aime-j’aime pas », une réflexion sur ce que j’ai fait et que je ne veux plus faire, ce que j’ai fait et que je veux continuer à faire et ce que je n’ai jamais fait et que je souhaiterais faire. Le second, « mes compétences », cherche à répertorier les compétences et aptitudes professionnelles. Plusieurs compétences et aptitudes sont listés par catégories et il s’agit de m’auto évaluer en choisissant les termes appropriés par rapport à mon parcours professionnel. Encore une fois, après ce travail de fourmi qui comporte 10 pages, il me faudra faire un classement (top 5) à chaque fois.

Séance n° 4

J’ai utilisé beaucoup de salive ce jour là, ma consultante souhaitant que je lui explique tout mon parcours professionnel et mon dernier poste (et pourtant je lui avait retourné mes devoirs, lol)

Ce qui l’intéressait, c’était mes choix, mes réussites et mes échecs. Puis elle m’a demandé quelles difficultés j’ai rencontré et ce qui m’a amené à vouloir me reconvertir.

Je suis reparti encore une fois avec un devoir sur les valeurs professionnelles. Le but du jeu a été de donner une définition personnelle sur 10 valeurs professionnelles puis de les classer selon mes affinités.

Séance n° 3

Cette entrevue était dédiée aux résultats du test de personnalité.

Nous avons premièrement observé les réponses sans aucune analyse puis nous avons recoupé les résultats de ce test avec celui des métiers pour voir si c’était cohérent.

Cette mise en lumière de ma personnalité n’a pas été une surprise mais une prise de conscience sur mes qualités et mes défauts et le plus intéressant, les traits de personnalités qui sont autant des qualités que des défauts.

On pourrait penser qu’au-delà de l’analyse ce test ne sert à rien. Bien au contraire… Ayant répertorié tout ses traits de caractères, on ne pourra que faire mouche lorsqu’il s’agira de se mettre en avant face à un recruteur.

Séance n° 2

Le second entretien a fait l’objet de plus d’échanges.

Nous avons, la consultante et moi, échangé au niveau des résultats du test des métiers et identifié deux familles de métiers prédominantes dans mes désirs, à savoir …..

J’ai du ensuite reprendre le stylo et le papier pour faire un test sur les styles de communication.

Toujours et encore un système de questions reposant sur une situation professionnelle, les réponses étant 4 types de communication à choisir.

L’analyse de ce test a été fait dans la foulée et nous avons identifié les différentes familles de communication et la manière d’optimiser un échange.

Les résultats ont permis de quelles familles j’utilise pour communiquer. ….

Un travail sur place d’improvisation a clôturé notre séance, décrire 3 réalisations professionnelles ou personnelles en s’attachant au « pourquoi ? », au « comment ? », aux difficultés rencontrés et à la réussite ou l’échec de celles-ci. J’ai donc choisi

Cette fois-ci, je ne suis pas reparti les mains dans les poches !!!! 2 devoirs à faire : l’un sur mon parcours professionnel depuis la fin de mes études et l’autre sur mon dernier poste.

Le FONGECIF et ses contradictions

« Un coup de gueule », chers lecteurs, quant à certaines pratiques du FONGECIF.

Je trouve particulièrement affolant le système de sélection effectué par cet organisme de financement. Il est bien sûr compréhensible que le financement soit l’objet d’une étude stricte visant à éliminer toute personne non motivée ou tout projet n’ayant aucune cohérence avec la formation choisie par le candidat.

Toutefois, ce qui est partiellement inconcevable, c’est que chaque dossier soit analysé indépendamment des autres dossiers similaires (même formation demandée dans une même école).

En effet, pourquoi le FONGECIF n’opterait-il pas pour une analyse groupée de dossiers communs qui permettrait d’optimiser l’ouverture de classe ?

Il est évident que la démarche d’un CIF est individuelle mais il est rageant d’obtenir l’autorisation d’absence de l’entreprise, le financement et réussir les entretiens d’entrée à l’école pour finalement s’entendre dire par l’organisme de formation : « nous n’avons pas assez d’élèves pour ouvrir une classe ».

Là n’est pas la seule incohérence !!! Vous êtes titulaire d’un diplôme qui ne coïncide pas avec votre projet, vous souhaitez faire une formation CIF correspondant au même niveau d’études que vous avez, eh bien vous avez toutes les chances (malgré un projet béton) de vous voir refuser le financement….

L’exemple type de ce cas de figure : un universitaire diplômé se rendant compte que son cursus ne correspond pas aux aspirations des entreprises. Ce dernier exercera très certainement une fonction qui ne lui plaira pas (par nécessité d’argent) et, pour couronner le tout, ne bénéficiera probablement pas de l’accès au CIF.

Toute la problématique réside dans le fait que l’enveloppe attribuée chaque année au FONGECIF ne peut couvrir la totalité des demandes. Des critères de sélection différents par région en découlent (cf. enquête sur le CIF). La publicité énorme mise en place par le FONGECIF laisse bien entendre qu’il donnera la priorité aux personnes de plus de 40 ans.

Aucune réforme n’est envisagée, le système étant considéré bien rôdé.

Rôdé, oui mais pouvons nous considérer le droit à la formation si accessible ?